10 novembre/ 11novembre traversée de herekino forest 7h +8h30  de marche

....effectivement le terrain est boueux mais rien de dramatique.  La terre passe par toutes les couleurs, du rouge au blanc, et nous aussi en fonction des montées et des glissades;-). À la tombée  de la nuit, on finit par trouver un emplacement pour 3 tentes , 2 sur le chemin et une derrière d anciennes cabanes de bûcherons totalement effondrées. Je dormirai avec Francine sur un lit de fougères pour épargner nos tapis de sol d une boue tenace.
... On se lève en forme pour en finir avec notre premier bush. 5km et 4h de marche (si si je vous assure!), de glissades, de chutes, de grand écart, de chaussures collées dans la boue, de descente à l.aide d une liane vont tester notre résistance! On sort du bush pour découvrir la campagne neozelandaise  et    la fermeture du chemin officiel, ce qui.nous oblige à faire un détour de 4 à 5 km pour rejoindre notre lieu de bivouac. On se pose à 18h, les pieds bien fatigués et  les chaussettes bien odorantes après deux jours passés dans le bush.

12 novembre raetea forest 13h de marche!

Une journée dans l enfer du bush!
Heureusement que cela faisait 2 jours que il n avait pas plu!
Le bush? une forêt subtropicale c est à dire 100% d humidité ,.de la.mousse qui.colonise chaque parcelle possible, des arbres qui pourrissent sur pied et un sentier qui passe de légèrement boueux à extrêmement boueux.
7h du matin, après 1h30 de marche d approche, nous voilà dans le vif du sujet. Sur le guide était ecrit #rough climb#, effectivement ça attaque raide, très raide..Rapidement la boue fait son apparition et nous attaquons une série de figures: du petit saut de côté pour tenter un contournement à la belle glissade plus ou moins contrôlée ...et cela pendant des heures et des heures...La fatigue aidant nos performances s améliorent, on aura ainsi la glissade sur les fesses ou le tour de magie" elle est où  ma chaussure?" Et ça monte , et ça descend, et ça remonte, et ça redescend"....
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Le bush, c est aussi quelques passages d obstacles:" quel est le c...qui a mis un tronc au milieu du sentier?"
" il n est pas la le sentier?" " si si je t assure, il faut bien passer la!"
13h plus tard, nos têtes sortent du bush et nos pantalons et chaussures couverts de boue foulent enfin les champs neozelandais. Le comité d accueil,7ou8 vaches, nous regarde passer d un air pas vraiment surpris...

13 novembre

Le.corps.porte les stigmates des 13h de marche d hier. De nouvelles ampoules sont venues s échouer sur mes orteils et le.muscle flechisseur du pied gauche me signale son ras le bol du bush neozelandais.
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Francine et moi décidons de nous arrêter sur le bord du chemin pendant que les garçons continuent jusqu au premier camp officiel. La température est douce, le.soleil chauffe, le moral monte en même temps que la tente se dresse. Des blagues commencent à fuser, la soirée est agréable, le coin sympathique. Une famille de dindes vient s installer dans le vieux pins en face de nos tentes. C est au son des " pouhhh" (.cri de la dinde , si si je vous assure!) que l on regarde le soleil enflammer les montagnes et tirer sa révérence.

14 novembre
Ma douleur à la jambe s est intensifiée. Je dois accepter  l évidence, je ne peux pas continuer. C est donc avec le.coeur lourd que j abandonne Francine au bord de la forêt pour rebrousser chemin et faire du stop jusqu à la ville suivante où l équipe me rejoindra dans qques jours.
Le soleil brille, la journée est magnifique, la campagne luit avec la rosée du matin. Il me faut accepter la situation et considérer ce changement de programme comme une chance. Je regarde les dindonneaux jouer dans les près, les canards en formation interpellent leurs congénères sol. Petit à petit, le.sourire s installe à nouveau sur mon visage et je profite de ce moment de solitude pour sentir la campagne, pour prendre le temps de caresser un cheval curieux, pour écouter les chants des très nombreux oiseaux qui habitent ce pays encore relativement peu peuplé.
Petit à petit, en.boitillant, j arrive au croisement. Une voiture se présente puis 2 puis 3, je tend le.pouce, aucun succès . Je me sens plus rassurée de monter dans  une voiture plutôt que dans un camion. Ah une autre voiture...un beau sourire...vroummmm!!!!! Elle passe....juste derrière un camion, je range mon pouce...trop tard...le camion s arrête ! et me voilà embarquée par Alan , tatoue jusqu au bout des doigts, cheveux et barbe longues, gentil comme tout et qui me parle encore et encore....je comprends un mot sur 30, la fatigue et l accent neozelandais n aide pas. J essaie donc juste de rire au bon moment;-) Alan transporte du gaz et travaille 13h à 14h pr jour..."euh ça fàit beaucoup" " non ça va."...
Il me laissera à 20km.de kerikeri, près de.la.sh10, pour que je n ai aucun mal à trouver une autre voiture. Effectivement, moins de 5 minutes plus tard, un neozelandais d une trentaine d année m embarque dans sa voiture. Non seulement il m amène à destination mais en.plus il.va m.accompagner dans différents  hotels et motels pour étre sûr que je trouve une place. Quelle gentillesse !

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