•     Bula ( on prononce mbula si on ne veut pas passer pour un boulet:-)

     

    Avertissement: vous allez certainement le voir mais je suis passee a la culture intensive voire extensive de mousse sur mon appareil photo. Vous pouvez ainsi admirer ma production sous forme de trois belles taches noires :-)!

     

    Après avoir voyage dans le temps et vu le futur , me voilà à l aeroport de Nadi où m attend un petit gars du Nord avec un grand sourire.   Desormais le voyage se conjuguera au pluriel!  

    Nadi est la deuxième plus grande ville des Fiji. C est très differents de la Polynesie,  le pays, sur la voie du développement comme on dit,  a souffert de plusieurs coup d état ces dernieres années mettant a mal son économie reposant essentiellement sur le tourisme.

    Mes premières impressions ne sont pas très bonnes,  on dirait un peu le Maroc version indo britannique, ancienne colonie de sa Majesté oblige. Les gens vous lancent tous les 3m dans la rue un "bula""how are you?" juste pour vous faire entrer dans leur boutique. Tout cela reste fait gentilment sans aucune agressivité.  La circulation est bruyante et  c est dans un nuage  de fumées de gaz d'échappement que l on traverse la ville. Leur côté britannique,  en fait la majorite des touristes sont néo zelandais ou australiens, ressort dans la conduite à gauche et dans leur amour de la grande cuisine: "chicken burger, beef burger, fish burger, Madam?".

    Heureusement 48 pourcent de la population est d origine indienne et on peut aussi déguster quelques currys et rotis ( non ce n est pas ce que vous penser, il s agit d une crêpe fourrée en général de pomme de terre au curry et de thon, enfin le thon, ca doit être juste pour le goût...personnellement pas trouvé).

    Vous l aurez compris après quelques jours de ce régime,  vous partez vous même a la recherche de la perle rare: les légumes et les fruits. Les marchés sont alors toujours une source de decouvertes et de plaisir des sens. Mmmm! L odeur de la coriande fraîche,  des differentes épices, de l ananas, du piment ( ah ne pas confondre avec un légume, mes papilles s en souviennent encore!)...Mais la chose la plus vendue sur les marchés ressemble à un morceau d arbuste séché avec ses racines. Ca s appelle le Kava et d apres Manu c est de la famille du poivrier..  

     

    6 octobre   

    La nuit a été longue et réparatrice (11h de sommeil toudede même!). Me voilà en pleine forme pour notre première étape fidjienne.  Nous arrivons à la gare routière juste à temps pour sauter dans le premier bus en direction de Sigatoka et Rotoroko.

    Les paysages défilent,  quelques rares forêts couvrent les collines. Le pays est pauvre, les maisons rappellent toutes celles que l on peut voir dans les pays tropicaux, quelques planches et des toits en tôle ondulée,  les bus sans fenêtre bénéficient ainsi d une ventilation naturelle, les grandes villes sont plutôt sales.

    La brochure annonçait les gens les plus gentils au monde, mon premier sentiment est un peu différente,  j ai l impression que gentillesse et business sont intimement liés. Rien à voir pour l instant avec la gentillesse spontanée de l accueil polynesien.  

    Les Fidji, c est aussi pour  moi le passage du voyage solo au voyage à deux. C est agréable d avoir quelqu un avec qui partageait, quelqu un sur qui se reposer également. Mais j ai aussi le sentiment d être parfois dépossédée de mon temps. Ce voyage que je voulais aussi spirituel a du mal à survivre à l arrivée d un tiers.  

     

    7 octobre

    Petite journée tranquile entre courses en ville, tentative de trouver un endroit où petit déjeuner ( on finira par manger des toasts faits à partir de pâte à pizza) et visite d un parc animalier pour faire plaisir à Manu, Eco park, de son  petit nom anglais, joli nom pour parler d'un zoo où l on voit quelques perroquets en volière et des iguanes en cage.

    Ces animaux privés de liberté m attristent. Décidément,  je n aime pas les zoos...

    Petite baignade en fin de soirée dans le lagon.

    L eau est chaude, les coraux mis a nus une partie de la journée avec le jeu des marées  sont très abîmés,  les poissons fuyants et rares.

    Je reprends mon rythme: lecture, étirement,  meditation. Je me sens bien, le bonne humeur semble s être installeé profondément au fond de mon coeur.  

     

    8 octobre

    Je me leve avec le sourire.  Après 1h 45 de bus, nous atteignons Pacific Harbour. 

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Amis controleurs : un poste a pourvoir, tranquillité assurée! 

    La végétation se fait de plus en plus dense, la forêt tropicale habille les collines.  Les "Bulas" sont désormais spontanées et on decouvre enfin le peuple accueillant que les guides nous avaient promis.

    La jupe droite est à la mode ici...enfin pour les hommes!

    Pacific Harbour est une petite station balnéaire où quelques activités sont proposées (hors saison oblige). Nous optons pour une journée rafting pour découvrir l interieur du pays. Je renonce à ma première idée de participer à une plongée Shark Feeding ( nourrissage de requins). C est contraire à mon éthique,   même si j aurai beaucoup aimé voir un requin tigre ou un requin taureau!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Une petite pause!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Notre nouveau chez nous, sympa le jardin!

    Pour ce qui est de la nuit, ce sera l option économique avec nuit en dortoir.

    Je m  endors avec le sourire, la bonne humeur ne m ayant pas quittée de la journée:-).  

     

    9 octobre

    6h20,  réveil difficile. Journée rafting au programme. C est un peu endormie que je grimpe dans le bus. La route goudronnée laisse rapidement place à 2h de bosses et de trous, de montées et descentes, de traversées de rivière avec ou sans pont. Rien de tel pour finir de vous réveiller! 

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Une fougère,  version tropicale

    Au pays des mangeurs d hommes!

      20 minutes de marche dans la forêt,  le soleil brille, l humidité envahit l atmosphère,  mon coeur est partagé entre la joie d enfin découvrir l intérieur du pays et ce type de tourisme qui décidément ne me convient pas. J aime l aventure, j aime faire les choses part moi-même,  mais ici cela semble impossible, les Fidji se découvre à la mode anglosaxonne!

     

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Cela dit, l équipe est sympathique, les 24km de meandres et de rapides nous conduisent dans la bonne humeur au coeur de la forêt fidjienne sous les ordres de Moises ( on a aussi Abraham comme guide,  la bible s est invitée sur nos canoes!) qui nous ouvre les portes, non pas de la terre promise mais, de la culture de son pays. A coup de "Emmanueli ( nouveau nom de Manu) backward...Emmanueli forward", nous negotions les rapides dans une ambiance "hamburger", CD de nos prestations à l appui ( 30 $, business is business:-) ). Emmanuel est ravi, ça me fait plaisir, même si au fond de moi je sais que ce type d activité n est pas ma tasse de "kava" ( boisson nationale)!  

     

    11 octobre  

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Le Suilven à Savusavu, île de Vanua Levu

    Reveil difficile sur le Suilven, un cargo reliant Suva, capitale de l île principale, à Savusavu, située sur l île de Vanua Levu, à environ 300km plus au nord. La chance nous accompagne toujours avec les transports. Hier, vers 16h, nous nous présentons au port pour pouvoir organiser la suite du voyage et rejoindre l île de Vakua Levu ou de Taveuni. Un bateau est en plein chargement, il lève l ancre vers 18h ....pour Savusavu! 10 minutes plus tard, nous nous installons dans notre cabine en première classe svp pour plus de 12h de navigation! Nous fêtons notre depart vers de nouvelles aventures et "Fiji day"(fête nationale) avec une bon...avec une bouteille de vin;-).  

     

    7h00 du matin. Du pont supérieur le soleil me rechauffe le dos, la mer est d un bleu méditerranéen,  les îles se rapprochent doucement annoncant l arrivée prochaine à destination.  Le cargo roule, ronronne et crache des fumées noires qu un leger vent arrière ramène de temps en temps à mes narines. J aime la lenteur du voyage en bateau.  

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    12 octobre

    La chance continue à nous sourire puisque hier, à l arrivée à l hôtel,  un petit coup de fil au club de plongée Koro Sun Dive nous informe de la possibilité d aller plonger dès le lendemain sur les Namena Islands. Je saisie l occasion avec enthousiasme.

    10 minutes plus tard, nous voilà dans la rue principale du village à la recherche des ingrédients indispensables à un petit pique nique.

    Au pays des mangeurs d hommes!

    La baie qui abrite notre nouveau chez nous. Sympa!

    La découverte du marché couvert nous permet d éviter l éternelle pizza ou autre hamburger, régime anglosaxon oblige. Direction la côte plus à l est pour un peu de snorkeling,  qui se révèle plutôt acceptable par rapport à tout ce qu on avait vu jusque là.

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Ou est ce qu on pourrait aller tremper nos palmes?

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Qu en dis tu? Là,  ce n'est pas mal, non?

    Vanua Levu est mieux conservée que sa grande soeur  Viti Levu, aussi bien au dessus qu au dessous du niveau de la mer.  

     

    13 octobre  

    Attablée, dans la cour de notre nouvel hostel ( la musique de la discothèque située à côté du précédent n ne nous ayant pas convenu), je finis de déguster mon premier vrai repas fidjien acheté au bord de la route. Le vent souffle en rafale et menace d emporter mes restes de kasavas ( racine locale) et de thon pané. Un oiseau m observe et se voit deja bien m aider a terminer ce trop copieux repas.

    Pendant que j ecris ces quelques lignes,  un homme , un personnage devrais-je dire, rencontré quelques jours plus tôt,  s assit à côté de moi. 110kg, australien, une vrai presence;-). Il est scénariste pou Hollywood. Non, ce n est pas Michael Moore, mais j ai tout de même eu un moment de doute. Il s appelle Andy et ca fait des années qu il vient aux Fidji. Il est dans notre nouvelle pension comme un membre de la famille. Il me,parle des Fidji, je luinparle de la France. Il me vente la qualité des vins australiens, je defends avec vigueur les Bordeaux de mon pays natal. Les echanges se multiplient 1h durant, nous sympathisons, des locaux viennent le saluer et nous finissons inviter au 82eme anniversaire de la maman de Bindu, un indo fidjien, pour partager le Kava. Rdv est pris a 19h pour notre entrée dans la tradition fidjienne.  

     

    Mais revenons aux deux jours précédents qui ont vu mes premières plongées au pays des mangeurs d hommes, je parle des fidjiens, pas des requins...quoique:-). Les deux premières se font par une météo radieuse, mer calme, soleil présent,  lunettes....ah non pas de lunettes de soleil, un fidjien a décidé qu elles lui iraient mieux qu a moi. Et voilà un autre élément de mon equipement qui ne reverra jamais le beau soleil de Provence.

    Donc, je disais, les  Namena Islands accueillent mes premiers coups de palme. La visibilité est bonne, un sable blanc coule au milieu des patates de corails, les requins gris patrouillent timidement en périphérie et Nemo défend courageusement son anémone. L intervalle surface est toujours aussi court, ce qui me,conduit à faire une deuxième plongée marathon. 1h30! Dont 25 minutes de palier, ils n avaient jamais vu ça!Petit gabarit,  petits poumons, longue durée!

    Au pays des mangeurs d hommes!

     

    C'est joli dessus...

    Au pays des mangeurs d hommes!

     

    Mais aussi dessous!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

     

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Il faut bien s occuper au palier! 

    Le lendemain, le vent s est levé, la mer est plus formée,  nous plongeons a la sortie de la baie de Savusavu.  Le corail est moins bien conservé mais la plongée est agréable. Une dizaine de requins gris fuient notre arrivée fracassante dans le bleu ( 8 plongeurs peu expérimentés, ca fait du bruit!). Je me retrouve à encadrer un openwater qui finira seul sa plongée! Le système Padi aux Fidji est original. Le seul élément de sécurité en place consiste a la signature d une décharge de non poursuite judiciaire du club quelle qu en soit la cause, négligence ou pas! Quand je vous disais que c était original!  

    14 octobre

    Réveil difficile. La cinquième tournée de Kava tente de reprendre sa liberté.  Pour l instant,  mon estomac, aux avant postes, à l avantage mais ce n est pas dit qu il resiste à la boisson nationale fidjienne, d autant plus qu une route tortueuse, voire torturée nous attend. Aujourd'hui,  direction Taveuni, l île jardin.

     

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Sur la route

     

    petite pause: tarte au citron ou gateau banane?

    Mais que s est il passé hier soir? Grâce à Dany ou Andy ( je ne sais toujours pas), notre rencontre du septième art, nous voilà invité a aller boire le kava dans une famille indo fidjienne.  

     

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Assis en tailleur sur des nattes, face à notre hôte,  nous le regardons préparer cette racine, proche du poivrier. Reduite en une poudre marron, elle est disposée dans un tissu surlequel on verse de l eau qui sopacifie instantanément.  Le tout est ensuite plongé dans l eau et malaxe pour récupérer les substances actives. La boisson nationale ressemble à de l eau boueuse. Mes papilles s inquiètent,  mon estomac s affole. Mon hote, Bindu, y plonge une tasse en coque de noix de coco, la remplit abondamment et me la tend. Cul sec! C est la tradition. Mes papilles n ont pas le temps de se mettre en ordre de bataille que mon estomac reçoit la première salve. Le liquide est plus ou moins insipide avec un lointain goût de réglisse. Sa particularité réside dans le, fait qu assault après assault, il anesthésie doucement la bouche. Deuxième tournée,  la conversation s anime. Troisième tournée,  mon accent fidjien s ameliore. Quatrième tournee, la discussion bat son plein. Cinquième tournee, mon estomac demande grâce. Fidji 1-France 0!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Au pays des mangeurs d hommes!

    On nous invite alorsà manger. Assis à table, face à un mur,  seuls, on dispose devant nous rôtis vides ( galette), uru ( fruit de l arbre à pain), dhal ( soupe traditionnelle indienne), riz et un mélange d oeufs , aubergines et haricots en grain. Timidement,  on déguste ce bon mais épicé (!) repas " Do you like it?" "Yes, very good, Vinaka. Je finis la soirée avec la mère de famille et deux de ses filles à parler des études des enfants. Une bien belle soirée dans le Fidji authentique.    

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Bindu et sa famille

     

    2h plus tard! Au bout dune route bordée par une végétation dense où cocotiers,  lianes, fougères geantes et autres espèces locales se disputent les moindres surfaces éclairées, me voila au bord du détroit de Somosomo. Il fait beau, le vent souffle,  conditions ideale pour un coup de soleil première classe! Mieux vaut aller se mettre à l abri à l ombre des cocotiers ( sans noix de coco sinon c est une ouverture du crâne première classe qui pourrait me tomber dessus:-()   10h30, Le bateau ne devrait pas tarder à arriver.

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Je profite de cette attente pour lire,méditer ou tout simplement prendre le temps  de  regarder le temps passer:-)  

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Si vous voulez prendre le bateau aux Fiji, il faut accepter d être tatoué! 

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Pas tout de suite, j'espère!

    Un petit somme et 1h30 de bateau plus tard, nous apercevons l île jardin qui porte bien son nom. La couverture végétale d un vert amazonien contraste avec le bleu turquoise de la mer. Le vent souffle fort, le ciel est exceptionnellement dégagé ( ce n est pas pour rien que c est tres vert!), nous debarquons sur un quai au milieu de nulle part. Une dizaine de voitures taxis attendent le client. Manu nous embarque avec une personne avec qui il a sympathisé, ce qui se révélera etre une petite arnaque. Rien de bien méchant.

    Nos sacs au repos dans une auberge ( ils se sont levés à 6h tout de même! ),nous filons à Aqualand...à la mode fidjienne.

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Une succession de toboggans et de vasques ainsi que de nombreux moustiques;-) accueillent nos hésitantes glissades.

    Au retour, petit arrêt snorkeling,  le sable doré de la plage laisse place à une centaine de metres  du bordà un sympathique jardin corallien. Je salue le passage d une tortue et quelques brasses plus tard me revoilà à terre. Ça m a ouvert l appétit! 

    le long du chemin...

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Si, si, c'est là bas au fond que j'ai vu une tortue!

    On s arrête dans un petit restaurant avec une vue magnifique sur l océan. Au menu, pizzas,  fish and chips...nooooonnnnn, ce n est pas possible!!! Je discute avec la cuisinière et lui explique ce que j aimerais manger. 30 minutes plus tard, face a la mer éclairée par un demi croissant de lune ( le soleil se couche vite ici), arrive un poisson cru au lait de coco, quelques chips de tarot et une belle salade. Mmmm:-)! Les palmiers éclairés par la lune et le passage de quelques énormes chauve souris distraient notre longue marche de retour à l hôtel.  

    15 octobre  

    6h30 Lever, encore! Dur, dur les vacances mais c est pour la bonne cause. Aujourd'hui,  c est plongée sur le " great white wall", une plongée qui ne peut se faire qu une fois toutes les deux semaines, et ca tombe le jour où on est là! Chouette:-) Le corail y est effectivement magnifique et nombreux, passant du bleu à l orangé ou au jaune dans un premier temps, pour laisser place un mur de corail mou entièrement blanc. La deuxième plongée,  peu pourvue en gros ( un requin et quelques thons et barracudas tout de même), nous offre un beau jardin corralien. C est joli mais il manque le grand frisson propre aux plongées en Polynésie française.

    Au pays des mangeurs d hommes!

    Pour le "great white wall", il vous faudra aller voir ça sur les videos:-)

    12h30, Retour au port, petit rinçage des affaires et de la plongeuse, je refais mon sac ( encore!) et nous voilà prête à prendre le bateau de 14h...dont l arrivée n est finalement prévue que vers 22h! Sans bar, ni café ou nous réfugier,  l attente promet d etre longue, tres longue!

    C était sans compter sur la générosité d'une famille fidjienne qui nous ouvre les portes de sa maison!

     

    Couchée dans le salon dans la maison de nos hotes

     

    Notre repas pour le bateau! 

    les fameux rotis!

    Et me voila, allongée sur une natte, profitant de la lumiere de la cuisine pour écrire ces quelques lignes. Quelques minutes plus tard un thé puis un dîner nous sont proposés. Quelle hospitalité!  Un pasteur, accueilli comme nous, après avoir dit les grâces, partage avec nous le dîner et nous parle de sa vie à multiples facettes, des coutumes et habitudes de son pays, des changements importants et rapides que subissent les Fidji.  

    2h15 du matin, nous embarquons fatigués dans le bateau apres quelques trop courtes periodes dans les bras de Morphee. Le voyage promet d etre une expérience! Nous nous retrouvons dans une salle de 25m sur 10m avec 24 couchettes et une dizaine de bancs tous occupés par des passagers plus matinaux, ayant pris soin d arriver a l avance pour se reserver une place suffisante pour pouvoir s allonger. C est donc par terre que nous effectuerons cette traversee à la mode locale. Mes fesses s'inquiètent déjà,  mon estomac a faim.Il est temps d un petit encas,  autre facon d occuper les quelque vingtaine d heures que vont durer le voyage.

    "Psiiittttt", bruit caractéristique dun fidjien qui veut attirer votre attention. Il me fait signe. Je vais le voir et il me tend des cartons pour nous allonger par terre. Je me sens d un coup très proche des clochards de notre vieille France! Je les etale et voilà deux beaux lits pour les français perdus au milieu des fidjiens endormis. On continue à prendre soin de nous et cela me touche. Cette soirée est une belle leçon d'humanité.

    7h, je me décide à me lever. La nuit a pour le moins été inconfortable mais les cartons ont certainement permis de limiter les dégâts. 

     

    C est avec plus de 12h de retard que l on arrive à Savusavu, première étape de cette longue traversée.  Quelques passagers debarquent et l un d eux nous offre sa couchette, plutôt sympa! 

    Au pays des mangeurs d hommes!

     

    Vue de la couchette...

    quelues arrets dans differentes iles

    20h, cela fait maintenant plus de 17h que l on est sur le bateau. Allongee dans ma couchette, je " profite" de la promiscuité et des odeurs qui vont avec. Il faut dire que le regime alimentaire ne facilite pas les choses; -)! Voilà pour un petit instant de poésie!  La mer est calme et nous berce lentement. Après un stop dans l après midi sur l île de Koro,  nous approchons doucement de notre destination. Le bruit incessant des moteurs raisonne à mes oreilles. Impossible de trouver un peu d'intimité dans cet espace ouvert,  les gens se deplacent, certains écoutent de la musique, d autres en jouent, des enfants pleurent de temps en temps...Difficile de méditer dans ces conditions.  J en profite donc pour rédiger le texte du blog, entrecoupé de petites tentatives de sieste.

    Apres 10hbd aattenteet 22 longues heures de bateau,  nois voilà de retour à Suva. Une nuit réparatrice et nous reprenons la direction de Nadi. Le temps est à la pluie et c est  un deluge qui nous tombe dessus lorsqu on trouve enfin une place de libre dans un hôtel qui se révèle bien sympathique et luxueux par rapport à nos standards de ses derniers jours: piscine, restaurant, laverie,...Juste ce qu Il nous fallait avant de repartir vers les Tongas et de nouvelles aventures:-)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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